Abolition de l'oeuvre unique

"[...] ce bonheur véritable c'est trouvé entaché par la grande question de l'oeuvre originale... Et depuis deux ans je ne sais trop comment faire avec cela qui part ailleurs fait couler tellement d'encre dans de nombreux milieux. Mais cette peinture je la vois,  donc elle existe !

Elle existe au moins autant que toutes ces toiles que je n'ai pu admirer que dans les livres, que je ne verrais certainement jamais et que je ne possèderais pas non plus...
Pourtant je les connais car elles existent et uniquement ainsi pour moi...Et parmi elles de nombreuses ont peu être disparues : volées, perdues, abimées... Et fausses aussi parfois...
Peu importe ! Elles me procurent cet espace qu'une oeuvre peut procurer.
Finalement la possession de l'oeuvre au sens propre fait certainement partie d'un autre processus...

Je n'ai pas eu encore l'occasion de dialoguer sur ce sujet passionnant à part un peu en famille. J'ai glané quelques infos mais globalement tout le monde semble très embarrassé au sujet de l'oeuvre numérique sans parler de la confusion entre "outils" et "programmes qui dessinent tout seuls" ! Au bout de ces deux années je me suis par contre posé quelques questions et esquissé quelques réponses :

Fais tu avec le numérique ce que tu ne pouvais faire à l'huile ?
Oui j'essaie de faire avec le numérique ce que j'ai toujours vu et ressenti !

"Singes" tu l'huile ?
Oui sans doute...et alors ?

Je "singe" aussi la peinture tout court en somme en voulant matérialiser l'oeuvre numérique sur une toile par exemple ! Alors ne serait il pas intéressant sur le plan technique par exemple de travailler dans une optique différente, à savoir peindre numérique, c'est à dire d'une façon [...]" 

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