Ou en est l'art numérique ?

Dans une interview accordée au site Paris-Art, l'artiste contemporain Edmond Couchot propose son analyse sur la position de l'art numérique dans le domaine de l'art, et notamment l'art contemporain. Il considére qu' « après trois décennies de quasi-clandestinité, l’art numérique connaît une véritable explosion. Une constatation s’impose donc : l’art numérique existe. Il a une histoire, déjà vieille d’une quarantaine d’années. » Mais cette existence ne signifie par reconnaissance pour autant, puisque l'art numérique « a été précisément rejeté hors de l’art dit "contemporain ", hors de son système. Alors que l’art photographique, l’art vidéo, le mail art, le copy art et bien d’autres formes d’expression s’appuyant sur des techniques spécifiques qui lui sont antérieures ou contemporaines, ont été reconnus par le monde de l’art, l’art numérique, sauf exception, est ignoré par les institutions, les critiques, les historiens et les esthéticiens, ainsi que par le marché international de l’art, particulièrement en France. » [ l'interview compléte sur Paris-Art ]

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Pour ma part, bien que n'ayant ni la notoriété ni l'expérience de l'artiste Edmond Couchot, son analyse dans les grandes lignes est partagée dans les colonnes de ce blog. J'en veux pour preuve les discussions du forum avec les peintres numériques Peter Mac Lane, Gérard Wibin et Patrick Chaudesaigues. Personnellement, je chiffrais l'histoire de l'art numérique à 30 ans et non à 40, mais ce n'est qu'un débat de chiffres anecdotique. En ce qui concerne l'art numérique et plus précisemment la peinture numérique, je ne considére pas qu'elle ai été « rejetée » de l'art contemporain mais qu'elle n'y a pas été intégrée, tout simplement. Parce ce que l'association des termes peinture et numérique est considéré, par certains, comme iconoclaste et que la technologie, à elle seule,  ne peut être considérée comme une preuve de créativité artistique. Enfin et je pense que c'est l'aspect le plus important, la peinture numérique, en tant que discipline artistique et technique permet à l'artiste de s'affranchir des circuits « traditionnels » et de toucher à elle seule son public. Ce qui est un enjeu majeur pour la création numérique et l'artiste. La peinture numérique ne peut être considérée comme mouvement pictural, mais il est indéniable que le regroupement des peintres numériques en s'appuyant sur les outils de réseaux technologiques peut promouvoir et diffuser la production contemporaine en matière de peinture numérique. Enfin, comme le soulignait le peintre numérique Maurice Odic, la peinture numérique sera reconnue, si tant est que cela soit nécessaire, lorsqu'elle sera « aussi ringarde que le salon de la peinture à l’huile. » Qu'en pensez vous ?